NBA 2K21
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NBA 2K21 Genre : Sport | Licence : NBA 2K | Éditeur : 2K Games | Disponible : 19 novembre 2020

Test : NBA 2K21 monte au rebond sur PS5 et Xbox Series X|S

Grindez en beauté Testé pour PlayStation 5 et Xbox Series X|S

Par Puyo ( @puyogk ) ,

Si vous êtes observateurs ou tout simplement lecteurs de Gamekult, ce qui est loin d'être incompatible, vous aurez sans doute remarqué la lente érosion des notes attribuées à NBA 2K, et des tests de plus en plus acerbes au fil des années. Aucun doute pourtant, le gameplay sur le parquet reste encore aujourd'hui ce qui se fait de mieux en matière de basket, voire de simu sportive. Mais la stagnation de son moteur et la mainmise de son écosystème ont fini par enterrer nos dernières illusions aussi sûrement qu'un buzzer beater de Lillard, l'une des égéries de cette année. Nouvelle génération, nouvelle donne ? NBA 2K21 est-il aussi beau que sur les screenshots ? Notre réponse dans les lignes qui suivent.

Condition de test :
Ce test a été réalisé sur une version PS5 fournie par l'éditeur.

NBA 2K21
NBA 2K21 Sport 19 novembre 2020 Franchise : NBA 2K
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Trae pour trait

Même si vous n'avez aucun affect pour le basket, il est possible que les quelques images diffusées jusqu'à présent vous aient donné le tournis. Autant prendre les questions dans le désordre et commencer par un "oui" sincère pour tout ce qui concerne la partie graphique. "Oui", dans NBA 2K21, chaque gros plan est un orgasme. Et pour peu que vous multipliez les lancers-francs comme dans un match de playoffs des 90s, genre un Knicks - Pacers bien sale, il y a de grandes chances que vous frôliez l'AVC. Mais comme on s'habitue aussi un peu trop vite aux performances de haute volée, on ajoutera non pas un petit "mais", juste une petite astérisque, * , comme ça, pour jouer les esthètes. Disons que le choc visuel nous a fait moins d'effet que lors du précédent changement de génération, du temps de NBA 2K14. Et pourtant le jeu ne lésine pas question textures et données, avec 114 Go bien tassés sur PS5.

C'est sans doute pour mieux nous coller la finesse des modélisations sous le nez que Visual Concepts a opté d'office pour cet angle de caméra à ras du sol, dite sur "Rail", comme si vous étiez installés au second rang, juste derrière Spike Lee. Un choix aussi élégant que peu pratique à l'usage - rien ne vaut les vues classiques - mais qui permet évidemment d'insister sur tout le travail abattu en matière de rendu visuel. Parce qu'au risque de se répéter comme à chaque saut de génération, vous n'avez jamais vu des athlètes modélisés avec un tel souci du détail peu importe la discipline. Jamais vu une foule aussi dense et diversifiée, avec des animations dédiées et plus seulement de simples spectateurs générés aléatoirement comme une armée de zombies en marche. Rarement on aura vu chez les joueurs autant de nuances dans les grains de la peau, la sueur, les expressions, les attitudes, les visages, et surtout, surtout, la multiplicité des éclairages. C'est sans doute ici que l'écart se creuse : sur la réflexion des projecteurs et autres sources lumineuses d'un bout à l'autre du terrain, jusqu'aux reflets du tableau de score sur le parquet, pour offrir un rendu toujours plus juste, un peu moins artificiel - bref, un condensé de photoréalisme qui suffit à broder sur tout un paragraphe.

Disons simplement qu'on vient de tellement haut avec les dernières versions en date que le gain, s'il est réel, paraît moins fou qu'escompté. Sans doute parce qu'on adoptera très vite une vue plus distanciée, avec un angle de caméra qui écrase moins les perspectives pour mieux lire les mouvements. Et pour avoir beaucoup squatté la version de septembre dernier, en dépit de tout le mal qu'on en a dit, on constate aussi que l'immense majorité des séquences intermédiaires - entrée des joueurs, temps-morts, shows à la mi-temps, embrassades et célébrations - ont été directement importées de la mouture old-gen, plan par plan. Voilà pourquoi on a très vite le sentiment de lancer une version bien familière, non pas en réglages Ultra, car on est quand même un cran au-dessus qu'un simple ravalement de façade, mais sans trop de surprises question habillage. A part bien sûr si l'on parle de l'interface et des temps de chargement, auquel cas ce n'est même plus un fossé technique, mais une faille sismique. NBA 2K était connu pour ses temps d'accès parasites et ses chargements à rallonge : c'en est terminé. Bon, on aura toujours le réflexe de marteler Croix à chaque remplacement un peu long, mais les matchs se lancent quasi instantanément et les autres modes aussi. Quand un gros "Play Now" s'affiche juste après le choix des équipes, ce n'est pas du bluff.

En revanche, il reste encore quelques petites optimisations en vue dans les prochains mois (et sans doute au gré des réactualisations). Si le frame rate semble tenir le 4K 60 fps l'immense majorité du temps, on retrouve encore et toujours ces saccades intempestives sur les gros plans, certaines remises en jeu ou, plus systématique, sur les entre deux de début de match - comme sur les anciennes versions. A croire que le moteur doit traiter une telle quantité de données - commentaires, joueurs, angles de caméras - qu'il lâche un peu la bride à des moments bien précis, peu importe la génération. On pinaille, mais ne soyez pas surpris. L'autre critique tient un peu plus du ressenti, mais on en arrive à un tel stade de photoréalisme que certaines animations, pourtant la grande force de la série depuis ses débuts, basculent parfois dans l'uncanny valley à leur corps défendant. Visual Concepts a pourtant continué de peaufiner son moteur de mouvements, pour offrir toujours plus de justesse dans les prises d'appui, plus nettes, et les transitions, plus fluides. Mais certains mouvements abrupts, de rares téléportations et certaines collisions dans le trafic rappellent régulièrement qu'il y a un "jeu" derrière la vitrine. Ce qui se ressent aussi question gameplay.

Bulls vs Blasés

Sur ce plan, la prise en main comme l'équilibre de 2K21 next-gen ne s'éloignent pas trop de la dernière version parue en septembre. Au moins le jeu a l'élégance de vous proposer dès la sortie le choix entre le système de tir classique et le système de visée horrible réintroduit cette année, qui prend en compte l'inclinaison du stick. Enfin il paraît que certains s'y sont faits, mais à quel prix. Une fois les timings bien calés, on retrouve une édition où la vitesse et la pénétration sont un peu trop efficaces pour être honnêtes, même si 2K semble avoir mis un peu mis le holà avec des placements défensifs un brin plus cohérents et un meilleur soutien des intérieurs sur les attaques éclair. A moins que nous n'ayons simplement pris le pli des errements défensifs. Disons que les dragsters de la ligue sont encore bien avantagés et que le jeu en Isolation fait toujours des ravages. Au moins la question des trois points semble à peu près réglée, même s'il est difficile pour une simu de ne pas se calquer sur les pourcentages craqués de la réalité. Pour résumer la situation, il suffit que l'indicateur affiche "Grand Ouvert" pour que votre tir ait une chance insolente de rentrer ; à l'inverse, les pourcentages semblent chuter de façon drastique dès qu'un tir du parking est légèrement contesté. Alors que bon, on a déjà vu des snipers planter avec une paire de bras dans les yeux et des shooters ouverts se rater, chose beaucoup moins fréquente une fois en jeu, qui préfère une approche un peu plus binaire pour plus d'équité.

Malgré ces observations du haut de nos quarante et quelques heures passées sur la version PS4, le compromis général reste malgré tout assez grisant, sans doute parce que le jeu permet de faire la différence pour peu qu'on suive un plan de jeu : les accélérations sont fulgurantes mais pas toujours garanties, le catch and shoot a ses avantages mais le timing reste quand même la clé, et le jeu au poste offre des petits mouvements stylés qui régaleront les anciens. De la même manière, les rebonds restent admirablement bien gérés la plupart du temps, et la défense demande vraiment de s'employer pour ne pas céder au moindre pick and roll, en alternant au bon moment entre les défenseurs au marquage. Bref, NBA 2K21 maintient ce niveau de technicité qui le rend assez ardu de prime abord, voire hostile envers les néophytes, mais avec une telle marge de découverte qu'il vous fait profondément aimer le basket. Sauf bien sûr quand les collisions s'en mêlent ou que votre passe vers l'intérieur file tout droit dans les mains du pivot à la toute fin du quatrième quart-temps. Un refrain bien connu, mais qui reste évitable avec un peu de concentration.

Ma Carrière, c'est féminin

Sur les "quarante et quelques heures passées sur la version PS4" du paragraphe précédent, la plupart ont été englouties sur le fameux mode MaCARRIERE, où la gâchette Nick Verlex commençait à se faire une belle réputation de Rookie de l'année aux côtés de Luka Dončić et de Kristaps Porziņģis. Eh bien dans le baba le Hall of Fame, puisque tous ces matchs de 12 minutes joués beaucoup trop tard avec un avatar créé de toutes pièces ont été effacés des tablettes - ou plutôt les données ne sont pas transférables sur next-gen, et resteront sagement sur PS4 / Xbox One. Par conséquent, tous les VC de l'édition Mamba, la monnaie virtuelle, investis pour gonfler les stats de mon poulain sont perdus dans la transition. Alors à titre personnel, j'y survivrai, merci de votre compassion ; je n'avais pas dépensé le moindre centime et la version test nous a été envoyée par mail gratuitement. Mais j'ai quand même une pensée pour tous ceux qui ont développé leur joueur, y ont peut-être mis un peu de leur thune et beaucoup de leurs espoirs, sans forcément savoir qu'il faudrait tout reprendre de zéro, y compris côté crédits virtuels. Déjà que le grinding pour obtenir un joueur correct est abusivement long, et qu'il nécessite de jouer des matchs interminables si on veut bien figurer côté stats (toujours pas d'échelonnage en fonction du temps de jeu), autant ne pas corser l'addition.

Résultat, en attendant de retrouver un peu de motivation (et surtout de temps), on a vu éclore Nicole Verlex, puisqu'avec l'arrivée de la WNBA sur old-gen, c'est au tour du mode Carrière de se conjuguer au féminin, en exclusivité pour les versions next-gen. Dans les faits, il ne faut pas attendre le même niveau de traitement en matière de mise en scène et d'interface, même si le mode The W en reprend l'essentiel : des stats à monter péniblement mais avec une moyenne générale de base plus élevée (75), l'influence des réseaux sociaux sur les bonus octroyés, les jauges d'objectif, les récompenses de l'année, le mode en ligne pour défier d'autres avatars féminins, etc. Mais au moins, dieu merci, les temps de chargement et les consoles qui soufflent sont de l'histoire ancienne. Et rien n'empêche également de jouer le rôle de manager général du côté de la WNBA, puisque le mode "Ma NBA" s'ouvre également au basket féminin dans le volet qui lui est dédié, avec plusieurs options de simulation disponible pour ceux qui souhaitent uniquement s'attarder sur ce qui se passe hors du terrain.

Du côté du basket masculin, on retrouve les mêmes bases scénaristiques du scénario Héritage, avec des stars comme Djimon Honsou ou Michael K. WIlliams pour donner la réplique, sauf que les cut-scenes pas super bien animées de la version old-gen bénéficient de modélisations un peu plus pointues. Rien n'empêche de zapper toute la partie Lycée / Université / Draft pour foncer directement dans la ligue et l'équipe de son choix à un salaire moins bien négocié. Sur next-gen, le jeu vous propose également un détour par les gymnases de la G League, la ligue mineure officielle de la NBA - la fameuse antichambre. C'est également le retour des conférences de presse d'après-match pour renforcer ou non l'entente de l'équipe au gré de vos réponses. Pour le reste, on retrouve à peu près la même formule, avec l'évaluation de votre match en temps réel pour franchir des paliers, les insignes à débloquer pour bénéficier d'avantages en fonction des situations de match et les contrats publicitaires qui font office de bonus pour gonfler vos gains en VC. Petit souci du détail, cette version next-gen vous offre un récapitulatif de votre prestation à chaque remplacement, ce qui permet d'avoir un oeil mieux informé sur la rencontre. Les entraînements collectifs sont toujours de la partie entre certains matchs, mais la mise en scène a été un peu plus travaillée au moment d'entrer sur le parquet les soirs de rencontres. Bref, vous n'avez pas fini de grinder pour peu que vous soyez déterminés à bâtir votre propre dynastie.

Un petit mot également sur l'évolution de Mon Quartier en Ma Ville, qui exigera de faire d'abord ses preuves sur les playgrounds de Rookieville avant de débloquer l'accès au hub géant, plus grand que par le passé. Nous n'avons évidemment pas pu voir grand-chose faute de serveurs remplis, aussi se contentera-t-on de récapituler les principales infos : le jeu prévoit d'introduire des factions - quatre - avec de temps à autres des défis et même des play-offs inter-quartiers pour essayer de refiler le maximum de points bonus à ses petits camarades. On retrouvera ce côté boutiques à ciel ouvert où la moindre échoppe est prétexte à vous faire engloutir vos précieux crédits virtuels pour des chaussures et des coupes de cheveux pas moins factices, mais avec un peu plus d'effets visuels pour habiller les environnements. Et histoire d'ajouter un emballage RPG supplémentaire, des dealers de quêtes se pointent pour vous fixer des objectifs semaine après semaine, avec en vue des matchs solo en 3 contre 3 ou des rencontres plus classiques dans la Ville, avec des bonus à la clé. Il y a même des ballons enflammés pour mettre en valeur les meilleurs joueurs, ceux qui ont été capables d'enchaîner dix victoires d'affilée. Bref, encore une couche d'écosystème dans un jeu qui décidément veut vous garder dans ses filets.

Finalement, les seules données de sauvegarde qui feront le voyage concernent le mode MonEQUIPE, lui-même dérivé de FIFA Ultimate Team, et véritable poule aux oeufs d'or chez 2K Sports. Normal puisque les données des effectifs sont directement hébergées chez Visual Concepts, le mode nécessitant lui aussi une connexion permanente. La présentation à base d'onglets saturés de couleurs n'a pas tellement changé, mais l'efficacité du mode reste toujours aussi redoutable, entre les différentes valeurs des cartes pour composer un effectif de rêve, les objectifs à remplir pour faire évoluer certaines d'entre elles, les échanges de doubles, les bonus quotidiens, l'appli en ligne, les enchères, et tous ces artifices de casino pour faire raquer les plus frag... investis. C'est le Sheitan avec un ballon orange, mais difficile de résister à ce musée de cartes à ciel ouvert quand on aime la ligue, ses joueurs et son histoire. Sachez simplement où vous mettez les pieds.

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