Crime O'Clock
  • PC
  • Switch
Crime O'Clock Genre : Puzzle Game - Aventure narrative | Éditeur : Maximum Entertainment France | Disponible : 21 juillet 2023

Test : Crime O’Clock : Le coupable était sous nos yeux depuis le début

Il pourrait me faire l'historique de la lose à travers les âges Testé pour PC et Nintendo Switch

Par Kelma ( @kelmazad - @kelmazad.bsky.social ) ,

Sur le papier, Crime O’Clock à de quoi faire rêver. On nous propose des enquêtes à travers des tableaux de différentes époques, à la recherche de criminels temporels qui veulent détruire la ligne du temps, le tout avec une pointe d'“Où est Charlie ?” Mais dans les faits, le concept s’essouffle aussi vite que le temps qui passe.

Condition de test :
Test réalisé à partir d'un code reçu par l'éditeur sur Nintendo Switch. Pas d'option d'accessibilité particulière à signaler.

Crime O'Clock
Crime O'Clock Puzzle Game, Aventure narrative 21 juillet 2023
  • PC
  • Switch

Lorsque l’on découvre en août 2022 Crime O’Clock pour la première fois, le concept s’annonce ambitieux et la direction artistique frappe juste. Les Italiens de Bad Seed semblent proposer quelque chose d’original dans le secteur du jeu de réflexion, avec une série d’enquêtes autour des thèmes ô combien difficiles à traiter du voyage dans le temps et des paradoxes temporels. Un pari risqué, surtout quand le jeu laisse penser que l’on va résoudre ces intrigues en parallèle dans plusieurs périodes. Heureusement pour eux, et malheureusement pour nous, ça ne sera pas le cas.

Déceptions intemporelles

Une fois les quelques missions didacticiels passées, on se dit que l’on va pouvoir être un peu plus libre dans nos choix d’enquêtes et se balader à notre guise dans les différentes époques en fonction de nos envies, et c’est à ce moment-là que la première déception arrive. Crime O’Clock est un jeu terriblement rigide dans lequel on ne va avoir absolument aucun choix sur l’enquête et on se contentera de suivre les consignes de l’IA qui nous accompagne pendant toute la durée du jeu pour l’aider à traquer ses congénères rebelles qui tentent de casser la ligne temporelle. Une façon pour Bad Seed de proposer ses différents tableaux au compte-goutte et de garder une maîtrise de son récit... Tout en bridant le joueur.

La deuxième déception viendra après quelques enquêtes lorsque l’on se rend compte que cette rigidité dans le choix des missions s’étend également sur leur déroulement. Si chaque tableau inclut dix temporalités différentes pendant lesquelles la population de chaque époque respective vaque à ses occupations, ne vous attendez pas à pouvoir naviguer librement entre elles. C’est encore une fois l’IA qui va nous dicter sur quel tableau chercher et décider s’il faut remonter ou avancer dans le temps pour trouver le prochain élément de notre enquête. On pourrait croire que Crime O’Clock ne pouvait pas être plus rigoriste que ça, mais c’était sans compter sur le coup final.

Alors qu’on s’y est accroché avec beaucoup d’idéalisme pendant plusieurs heures, notre espoir a fini par voler en éclat devant ce terrible constat : pas une seule enquête se déroulera sur plusieurs périodes en même temps. Avons-nous été trop exigeants avec Crime O’Clock ? Avons-nous trop espéré en se basant sur ce que l’on avait vu des bandes-annonces ? Quoi qu'il en soit, le jeu parait alors inexorablement ankylosé. On peut en guise de paliatif se dire que le jeu se destine avant tout aux enfants et les mini-jeux (sur lesquels nous reviendrons) vont même nous conforter dans cette idée... sans pour autant en ête totalement convaincu, puisqu’il s’agit malgré tout de résoudre des meurtres - même si les affaires peuvent se montrer variées, avec quelques vols ou des situations plus originales. Il n'empêche que la structure des enquêtes est très redondante, rendant les longues sessions de jeu impossible.

La révolte des IAs

Comme expliqué plus haut, une IA nous accompagne tout le long de l’aventure et si sa dictature dans la gestion des périodes visitées ne suffisait pas, il faudra également faire avec sa tyrannie de la juste méthode. Si elle nous laisse encore le droit de chercher l’élément à trouver dans le tableau à notre guise, comme à l'époque du copain Charlie, les indices optionnels manquent néanmoins clairement de subtilité. Il est (heureusement) parfois possible de s’en passer, les éléments de l’enquête nous permettant de deviner les endroits potentiels à analyser, mais il arrive par moment de se retrouver dans des situations sans avoir aucune idée de quoi faire. On se retrouve donc parfois forcé d’utiliser un indice pour débloquer la situation et avoir la solution donnée sur un plateau d’argent.

L’IA nous fait surtout basculer régulièrement dans des mini-jeux qui oscillent entre l’intérêt zéro et la facilité déconcertante. Jeu de mémoire, alignement des bonnes images pour composer la tête du suspect, appuyer sur le bon enchaînement de boutons à la suite… La quasi-totalité de ces petites séquences est des plus basiques et deviennent très vite une corvée qui ne fait qu’allonger le temps des enquêtes. Ajoutons à cela des contrôles avec les joysticks qui manquent cruellement de précision pour finir d’achever notre patience. Après une dizaine d’enquêtes, le seuil de tolérance est atteint - et même si le jeu offre semblant de récompense, à savoir des affaires un peu plus denses et des mini-jeux (enfin) plus complexes, le mal est déjà fait. Ces bonnes choses arrivent bien trop tard et le commun des mortels aura déjà jeté l’éponge bien avant d’en arriver là.

Notre chasse aux IAs renégats a beau être laborieuse et sa conclusion scénaristique assez évidente, ça reste l’une des deux carottes de Time O’Clock. Malgré une écriture parfois poussive et une conclusion que l’on devine avant même de la voir, les différentes personnalités et façon de faire des IAs que l’on affronte sont suffisantes pour nous donner un tout petit peu de motivation pour continuer. La deuxième carotte, ça reste bien évidemment les différents tableaux, amusants à explorer, bourrés de références de pop culture universels (Rick & Morty, Tomb Raider, Pulp Fiction, Prince of Persia, Tortues Ninja…) et avec une direction artistique mignonne comme tout, très largement inspirée du jeu de plateaux Micro Macro Crime City. Malheureusement, tout cela n’est pas suffisant pour contrebalancer l’immense déception que représentent les mécaniques de jeu.

Verdict PC et Nintendo Switch

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