Call of Duty : l'UFC-Que Choisir attaque Activision pour cause de bannissements injustifiés
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Tandis que l'UFC-Que Choisir bataille contre les monnaies virtuelles à l'échelle européenne, la branche de Nancy s'attaque à Activision Blizzard sur un autre front au tribunal de Nanterre. L'association de protection des consommateurs estime que l'éditeur américain n'est pas capable de justifier ses bannissements sur Call of Duty, entraînant un préjudice financier pour les joueurs concernés.
Sur le papier, cette attaque fait sourire. Pourtant, le dossier présenté par Arnaud Fetter, vice-président de l'UFC-Que Choisir à Nancy et administrateur fédéral de l'association, est solidement étayé. « On est face à des consommateurs qui ont acheté un jeu vidéo, qui ont pour la plupart également acheté le droit de jouer en ligne sur celui-ci et on s’est rendu compte que le groupe Activision bannissait certains joueurs pour des motifs, la plupart du temps, de triche », expose Fetter chez France Bleu Sud Lorraine. Mais selon le cadre, Activision ne serait pas en mesure de justifier ces bannissements.
...et justice aveugle
Si les conditions d'utilisation des différents Call of Duty prévoit évidemment le bannissement temporaire ou définitif des joueurs s'ils sont pris à tricher, Arnaud Fetter pense qu'une bonne partie de ces bannissements sont illégitimes. « Ce qu’on demande à Activision, [c'est] qu’ils motivent ces bannissements, et ils nous opposent le refus, car c’est une intelligence artificielle qui bannit. Ils ne sont pas en mesure de justifier ces bannissements. »
Entre les bannissements définitifs et les exclusions temporaires sans date claire de retour possible, Arnaud Fetter argumente que les joueurs sont lésés financièrement. Entre le prix d'achat du jeu et les micro-transactions, les joueurs peuvent en effet perdre un bien virtuel d'une valeur de plusieurs centaines euros. D'où cette plainte qui vise à clarifier le processus de bannissement.
L'UFC-Que Choisir encourage les joueurs concernés à se manifester. L'association est également intéressée par des témoignages portant sur d'autres jeux et éditeurs. Cette procédure contre Activision « n'est qu'un prélude » selon Arnaud Fetter.