Star Wars : Tales From The Galaxy's Edge
  • Quest
  • Quest 2
  • PS5
Star Wars : Tales From The Galaxy's Edge Genre : Action-Aventure | Licence : Star Wars | Éditeur : Oculus Studios | Disponible : 19 novembre 2020

Test : Star Wars Tales From The Galaxy's Edge : l'ennui contre-attaque sur PS VR2

Le côté obscur de la Force, redouter tu dois Testé pour PlayStation 5

Par Korrigan ( @Korriganexca ) ,

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… En posant les lignes du scénario il y a près de cinq décennies, George Lucas était loin de se douter que sa Guerre des Étoiles allait devenir un tel phénomène. Forte d’un lore d’une richesse inouïe, la franchise intergénérationnelle s’est développée au travers de nombreux produits dérivés – dont le jeu vidéo. Alors que l’univers de science-fiction repose sur une multitude d’idées novatrices et futuristes, la réalité virtuelle apparaît comme le support idéal pour profiter pleinement des évènements et personnages. Et quoi de mieux que le nouveau PS VR2 pour s’envoler dans l’espace ? Après le Meta Quest, Tales from the Galaxy's Edge s’offre une virée sur console. Mais à trop vouloir flirter avec la Force, il est parfois difficile de décrocher la lune…

Condition de test :
Ce test a été réalisé à partir d'un code fourni par l'éditeur. Le casque PS VR2 utilisé pour les besoin du test a été acheté par le rédacteur.

Après la sympathique trilogie Vader Immortal, le studio ILMxLAB change son blaster d’épaule et propulse le joueur dans la bordure extérieure, à proximité de la planète Batuu, dans la peau d’un réparateur d’androïdes. A priori, pas le genre de bonhomme à se frotter aux ennuis. Oui, mais voilà, la cargaison du jour est convoitée par un gang de pirates et ces derniers sont prêts à tout pour mettre la main sur le précieux conteneur. Après une courte introduction, où leur chef menace le pauvre hère, ce dernier est subitement attaqué et doit riposter. Alors que les tirs lasers transforment le vaisseau cargo en passoire, l’ingénieur parvient à larguer les conteneurs sur Batuu avant de fuir à bord d’une capsule de secours. Le début des emmerdes.

Un couloir au papier peint étoilé

Fidèle à l’original, Star Wars : Tales from the Galaxy’s Edge repose sur des bases linéaires. Le briefing des missions s’effectue à la Cantina, le bar miteux du tenancier Seezelslak. Atypique et bavard, le bougre a toujours une histoire à raconter et il est souvent aux prises avec les porgs, ces charmantes créatures aviaires réhabilitées par Chewbacca dans Star Wars Episode VIII : Les Derniers Jedi. L’endroit sert ainsi de hub aux différents biomes, chacun étant l’épicentre d’un ou plusieurs objectifs. Sommets escarpés, marais toxiques, camps de pirates, nature luxuriante… l’univers de la licence est respecté à la lettre et certaines missions baignent dans le fan-service avec l’apparition de protagonistes inédits ou de têtes bien connues, comme C-3PO, R2D2 ou encore Yoda. Autant dire que sur le papier, le titre de ILMxLAB ne manque pas d’intérêt. Malheureusement, les choses se gâtent rapidement, la faute à une progression ultra-répétitive, une IA complètement à la ramasse et des évènements d’une mollesse infernale.

En dépit de quelques environnements en apparence un peu plus ouverts, la progression du jeu est totalement balisée. À l’exception de rapides passages au bar de Seezelslak ou à l’atelier de Mubo (pour récupérer des cosmétiques ou diverses améliorations), l’ensemble de l’aventure se résume à dézinguer des pirates stupides (qui, sous couverture, laissent entrevoir une moitié de leur corps) et autres tourelles robotisées dans un long corridor menant d’un point A à un point B. Les seuls moments de respiration (et qui n’en sont pas, on l’expliquera un peu plus loin) résident dans l’utilisation d’un outil multifonction servant à ouvrir des caches qu’il faut dévisser, dessouder ou électrifier. Les énigmes, quant à elles, se résument à des mécanismes à tourner, à bloquer, à pousser ou à tirer. Dans un contexte différent, encadrées par une panoplie de moments anthologiques, de telles mécaniques auraient pu fonctionner. Le problème, c’est que le scénario n’est pas emballant et qu’on a du mal – y compris dans des modes de difficulté plus élevés – à s’émouvoir du sort du pauvre technicien réparateur. Il y a bien quelques quêtes annexes (scanner des reliques, récupérer des ingrédients, mettre la main sur des pièces de robots…), mais ça ne suffit pas à faire de l’aventure principale un passage obligé pour les possesseurs de PS VR2. D’autant que certains pans du gameplay sont très mal pensés…

Où est ma troisième main ?

Outre une aventure plate comme une limande, Star Wars : Tales from the Galaxy’s Edge souffre de contrôles aléatoires, d’une visée perfectible et d’une ergonomie, disons-le franchement, catastrophique. En raison d’une ceinture ne pouvant accueillir que deux armes, on est constamment en train de jongler entre les pétoires (on dénombre quelques armes, mais rien de très varié), l’outil multifonction et la sacoche de l’inventaire – dont l’emplacement se situe au niveau de la poitrine. On passe ainsi son temps à s’emmêler les pinceaux et à se prendre la tête au moment d’utiliser les trois variantes de l’outil multitâche (qui ne sert, les trois quarts du temps, qu’à ouvrir des caches au contenu similaire). Comme tous les éléments sont réunis en un seul et même endroit (buste et ceinture), il est très fréquent, dans le feu de l’action, d’attraper son outil multifonction au lieu d’une arme ! À la longue, cela en devient infernal. Certes, l’atelier de Mubo renferme un dispositif dorsal pour transporter deux armes supplémentaires, mais ce n’est pas très intuitif et il faut un peu de temps pour se le procurer. Autre anomalie : l’utilisation de l’outil multifonction empêche tout déplacement. Allez comprendre…

Que les développeurs aient misé pour un certain réalisme, c’est compréhensible, mais cela se fait au détriment du plaisir de jeu. Ces problèmes ergonomiques viennent entacher des gunfights plaisants et on est constamment rattrapé par des détections aléatoires. Le studio ILMxLAB a bien pensé à un système plus souple (les objets tombés au sol affichent un cercle en surbrillance), mais la progression manque de fluidité. Et que l’on soit debout ou assis (l’option est disponible) n’y change rien, y compris en paramétrant la position du corps de son personnage. Quant au jetpack, il n’est qu’un élément de plus à la frustration qui s’éveille à mesure que l’on progresse. Une fois dans les airs, le joueur doit viser un point d’atterrissage avec le curseur – via le stick – avant d’être directement téléporté à la zone souhaitée. En un instant, toute la liberté que l’on éprouve au sol s’évapore ! Et comme si cela ne suffisait pas, il faut en plus gérer les trois fonctions du bracelet-montre : message holographique, scanner et guide directionnel (pour indiquer la position de l’objet). Certains choix sont vraiment étranges et le trop-plein d’objets devient rapidement agaçant. Avec le temps, on s’y fait, mais nous n’aurions pas été contre un système plus ergonomique.

L’extension qui sauve un jeu en perdition ?

Scénario sans grand intérêt, missions répétitives (y compris celle avec le sabre laser ou le droïde assassin IG-88), mécaniques mal pensées… on pourrait aller à la fin de cet article et infliger une sale note à ce Star Wars. Seulement voilà, l’adaptation PS VR2 inclut l’extension Last Call et celle-ci est supérieure à l’aventure de base. Une fois le jeu terminé, le Dok-Ondar du film Solo : A Star Wars Story se pointe chez Seezelslak et vous propose toute une série de nouveaux objectifs. Lesquels s'avèrent plus intéressants et immersifs. Cinématiques avec plus d’impact, enjeux plus importants, personnages qui participent aux missions… la mise en scène de cette seconde partie est véritablement à saluer. Le passage dans la combinaison d’un Stormtrooper est particulièrement saisissant et on regrette finalement que tant de bonnes idées (le dispositif de soin, les différents types de mines…) soient gâchées par des choix hasardeux.

C’est d’autant plus rageant que le jeu, qui était déjà une vitrine visuelle du Quest 2, s’affiche sous son meilleur jour sur PS VR2. Les personnages, les décors, les effets… l’atmosphère Star Wars est pleinement respectée et renforcée par des musiques de qualité (bien qu’aucun thème officiel ne soit présent), des bruitages percutants et des voix excellentes. L’acteur qui campe Seezelslak s’est fait plaisir et on s’amuse souvent des frasques du personnage. Malheureusement, cela ne fait pas tout et si l’enrobage n’a pas à rougir de la comparaison des productions VR du moment, l’exécution respire la caducité et il est dommage qu’aucune voix française ne fasse partie de l’équation. Même s’il est indéniable que Tales from the Galaxy’s Edge aura un impact certain sur les fans de Star Wars, l’expérience globale – très courte – a un air de déjà-vu et on ne saurait que trop vous conseiller d’essayer la démo disponible avant de lâcher les cinquante euros du jeu. En l’état, ce dernier est trop perfectible et trop court.

Ça vous a intéressé ? En voilà encore !

Cette fonctionnalité est reservée aux abonnés.

Le meilleur de Gamekult, rien que pour vous !

Je ne suis pas intéressé, revenir au site

Cette fonctionnalité est reservée aux abonnés.

Vous ne voulez pas de publicité ?
D’accord, mais...

On ne va pas se mentir, vous ne lisez Gamekult gratuitement que parce que la publicité paye nos salaires à votre place. Et c'est OK, on aime bien l'argent.

Mais si vous souhaitez nous financer autrement et couper la totalité des pubs, soutenez la rédac’ via un abonnement (dès 2,5 euros par mois).

Si vous souhaitez laisser la publicité payer à votre place,
laissez donc la publicité payer à votre place.

Je préfère afficher de la publicité, revenir au site

Cette fonctionnalité est reservée aux abonnés.

Financez le Gamekult que vous voulez

La rédac’ sélectionne en toute indépendance les promos les plus intéressantes repérées sur le net, peu importe la marque ou le commerçant. Cela vous permet d’acheter vos jeux moins chers et nous permet parfois de gagner quelques euros si vous trouvez la promo utile.

Nos abonnés qui ne souhaitent pas en être informés peuvent choisir de masquer ces promos à tout moment.

Si vous souhaitez financer Gamekult autrement, abonnez-vous à votre tour !

Je ne suis pas intéressé, revenir au site

Information !
Erreur !
Succès !
Vous êtes en mode hors connection.
OSZAR »