E3> Preview : Forza Horizon 3
Sans avoir l'air de se fouler, Forza Horizon 3 prend tranquillement l'aspiration de son prédécesseur et le dépasse en tous points pour signer cette année un festival spectaculaire et franchement grisant. L'Australie, magnifique, est un terrain de jeu idéal avec des paysages variés et souvent époustouflants. Mais elle offre surtout des conditions de jeu formidables qui autorisent aussi bien des courses de rue au volant de supercars, que du rallye sur les dunes brûlantes de l'Outback ou des virées...
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Confirmé lors de la conférence Xbox pré-E3, le programme Play Anywhere s'est immédiatement emparé du coeur des joueurs PC lorsque ces derniers ont réalisé que l'annonce de Forza Horizon 3 s'adressait du coup également à eux. La suite d'une des plus belles exclusivités Xbox One s'abandonnera donc à une seconde plate-forme, tout en profitant du climat favorable pour entamer elle aussi le grand virage du "jeu social". Pour comprendre ce qui se cache réellement derrière ces termes qui mettent toujours un peu la boîte automatique en quinconce, on a rencontré le directeur créatif Ralph Fulton, parachuté du Vieux Continent - comme nous - pour vendre sa salade - comme nous.
Attendez. Ca ne s'est pas tout à fait passé comme ça. On a d'abord garé Hubert en double file devant le showfloor Microsoft pour s'envoyer quelques défis sur la démo jouable en accès libre. Sur une borne d'ailleurs ostensiblement raccordée à un PC (Microsoft ayant enfin décidé d'afficher fièrement les tours au lieu de les planquer sous du plastic vert). C'était l'occasion d'enfoncer quelques portes ouvertes à propos de la formule Horizon, qui semble très bien parti pour conserver son statut de "seul jeu de caisses attendu comme le messie par les allergiques aux jeux de caisses". On retrouve donc un monde ouvert où l'objet automobile est roi et où l'accessibilité et la liberté sont ses valets. Le tout porté par l'expertise grandissante de Playground et la qualité Forza, tant sur le plan technique qu'en matière de modélisation des bolides. Au son d'une des merveilleuses radios dont le studio a le secret, la démo laisse le joueur empiler une courte série d'épreuves exotiques, du run les pneus dans l'eau au volant d'une sportive rutilante à la course où le joueur pilote un buggy tout terrain et doit mettre sa pilule à un adversaire dont la voiture se balance au bout du treuil d'un hélico de transport. Forza Horizon qui s'encanaille ? Eh, pourquoi pas. Tant que l'équipe fait un effort pour nous stabiliser ce vilain framerate sur toutes les versions d'ici la sortie, nous, tout nous va.
Un chêne Centenario
Et donc, le jeu social. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le grand timonier du studio nous accueille avec un peu de factuel. C'est l'Australie qui sert de terrain de jeu à Forza Horizon 3, au moyen d'une carte deux fois plus étendue que celle du second épisode. Celle-là même qui triplait les dimensions visitables du premier épisode. "Et mon ciel, tu l'aimes mon ciel ? Bah j'espère bien mon copain parce que c'est un vrai ciel australien, capturé en timelapse sur 24h et intégré au jeu". Classieux, d'autant que l'idée ne justifie pas simplement les vacances australiennes du créateur mais permet de filer comme le vent sous les cumulonimbus qui roulent, se contractent et défilent comme des vrais. Le projet Horizon continue en outre sa lutte pour la liberté de sous-virer, avec encore moins de glissières de sécurité et plus de transitions naturelles et organiques entre zones urbaines, forêts, plages, outback typique, etc. De 200 bagnoles, le garage passe à 350, avec entre autres de nouveaux types de bolides particulièrement adaptés aux contrées sauvages, et un catalogue d'options de personnalisation remplumé. Que serait-enfin un nouvel Horizon sans sa promesse musicale, qui comprend désormais du hip-hop, du punk, et même une station radio custom baptisée Groove, qui importe vos propres morceaux et les diffuse en jeu (sur Xbox One comme sur PC) ?
Ce qui change vraiment la donne, tout du moins selon Playground, c'est la position occupée par le joueur dans le fameux Horizon Festival. De simple participant, il devient organisateur, capable de modifier dans les moindres détails les données d'un championnat pour en créer de nouveaux. Après quoi ce dernier est ensuite publié dans les parties solo des amis, comme autant d'alternatives aux championnats par défaut. L'interface de paramétrage nommée Blueprint servira d'ailleurs pour les championnats, mais également pour les Prouesses, ces challenges qui peuplent à nouveau la map du jeu. Ceux-là pourront être édités par le joueur, mais ne transpireront pas directement dans les solos environnants : il faudra se les envoyer ou se les faire suivre de joueur à joueur. Une bonne grosse cuiller de contenus générés par l'utilisateur, donc, qui sera également au coeur des préoccupations des collectionneurs. Un hall d'enchères (brrrrrr) en monnaie "in game only" (aaaaah) fera son apparition dès le lancement du jeu et prendra la forme d'une boutique où s'échanger des caisses préparées avec amour et passion de la belle tôle. Même qu'il suffira de flasher sur les créations d'un pilote pour demander à être tenu au courant de son actualité créative. Et à être tenu au courant de ses prochaines préparations.
Avant de nous rendre la liberté, notre hôte tient enfin à expliciter le nouveaux rôles des Drivatars, ces représentations asynchrones des joueurs qui peuplaient déjà le monde ouvert du second épisode. De retour pour mettre toujours un peu de vie dans l'univers, ils sont désormais au centre d'une sorte de rapide mercato : recruter l'avatar d'un ami pour votre Festival lie ses exploits aux vôtres et ses réussites personnelles peuvent profiter à votre partie solo. En espérant bien sûr que toutes ces tentatives d'épaissir la durée de vie du jeu ne finissent pas par causer son désaveu, ce qui serait fort dommage au vu de sa tenue de route actuelle. Sortie le 27 septembre prochain sur Xbox One et Windows 10.
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Preview du 12 septembre 2016 à 15h00 sur PC, XONE Preview : Forza Horizon 3, dernier arrêt au stand Par Amaebi