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The Last of Us saison 2 : la série trahit-elle le jeu dès son introduction ?

Abby ça commence bien

Par Kelma ( @kelmazad - @kelmazad.bsky.social ) ,

Dès sa scène d'introduction, la deuxième saison de The Last of Us fait un changement scénaristique débattable, dont l'impact sur l'appréciation du personnage d'Abby pourrait être très grand. Pas de quoi hurler au naufrage comme un influenceur cherchant son audience pourrait le faire, mais tout cela pose malgré tout des questions sur le déroulement du reste de la série et sur son impact émotionnel.

Si la première saison de The Last of Us avait couvert l’intégralité du premier jeu, HBO ne fait pas de mystère sur la structure de la suite. Avec une troisième saison déjà commandée, le découpage de The Last of Us Part 2 est donc une évidence qui amène à beaucoup de questionnement, à commencer par le risque d’étirer en longueur un récit qui, lui-même, s’essoufflait déjà sur son dernier acte. Nous sommes team « Santa Barbara était en trop » par ici et il y a de quoi être inquiet sur ce point-là, mais c’était surtout sur la réappropriation de la temporalité du jeu que l’on attendait la série et le premier épisode de cette saison 2 donne déjà des éléments de réponse que l’on peut juger inquiétants.

L'Abby ne fait pas le moine

Le découpage du second opus du jeu de Naughty Dog était l’une de ses grandes forces. Rien de bien révolutionnaire certes, mais le fait de vivre deux histoires se déroulant en même temps et se croisent donnait un rythme intéressant, mais son principal intérêt restait de poser efficacement le personnage d’Abby, d’en faire un antagoniste fort pour finalement faire évoluer notre perception du personnage, jusqu’à la rendre presque plus sympathique qu’Ellie. Coller à la structure du jeu avait donc son importance pour conserver ce sentiment de haine intense qui s’apaise, et la série HBO n’aura pas laissé planer le doute longtemps sur la façon dont le problème a été traité.

Une scène d'introduction qui change tout
Une scène d'introduction qui change tout

Dès la scène d’introduction de ce premier épisode, les motivations d’Abby sont clairement exposées, rendant tout de suite le personnage beaucoup plus sympathique qu’il ne devrait l’être et posent déjà des questions sur l’intensité d’une certaine scène à venir qui pourrait s’en trouver atténuée. En quelques minutes, Abby n’est déjà plus l’antagoniste qu’elle est censée représenter dans un premier temps, mais juste une énième malheureuse victime dans ce monde post-apocalyptique cruel qui n’épargne personne. On a de l’empathie pour elle et le côté manichéen est brisé avec la seule scène d’introduction alors que cela aurait dû prendre plusieurs épisodes. Oui, les méchants et les gentils et tout ce qu’il y a entre les deux, c’est peut-être cliché, mais ça reste le moteur de l’intrigue de ce second opus.

Seattle day one

Pour autant, difficile de blâmer les scénaristes, puisqu’il s’agit de plaire au grand public et pas seulement aux joueurs, de répondre aux demandes de HBO. Il serait absurde de comparer l’écriture d’un jeu et d’une série tant les contraintes et la rythmique sont différentes. Une crainte tout à fait légitime de perdre le téléspectateur lambda en suivant uniquement Ellie, puis uniquement Abby, peut amener à une restructuration totale pour gagner en lisibilité.

À l'exception de son introduction, le reste de l'épisode est on ne peut plus fidèle au jeu
À l'exception de son introduction, le reste de l'épisode est on ne peut plus fidèle au jeu

Mais après avoir visionné une première saison qui est restée globalement très fidèle au jeu de base, constater un changement aussi important dès les premières minutes a de quoi laisser perplexe, surtout quand ce dernier peut avoir un impact aussi significatif sur le ton global de cette saison. Si tout cela nous rend d’autant plus curieux sur la façon dont sera traitée cette histoire, c’est aussi parce qu’une part d’inquiétude nous anime.

Kelma
Kelma - @kelmazad.bsky.social Alexandre Cortes

Quand bien même son langage de charretier et son appétence pour le rock qui crache aux oreilles pourrait laisser penser le contraire, Kelmazad est un homme d'une rare patience… qui s'écroule dès le moment où il commence à jouer. Pour arpenter les communiqués de presse les plus insipides ou déjouer les pires ignominies imaginées par FromSo, il faut avoir les reins solides. Pensez-y - quelle différence entre des marais empoisonnés et les couloirs exigus d'un salon surpeuplé ? "L'odeur est bien meilleure à Blighttown" nous dirait-il. Et l'amour dans tout ça...

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