Preview : Phantasy Star Online 2 New Genesis : premiers pas au sein de l'Action-RPG connecté de SEGA
Greg fait le bilan de ses 40 heures sur Halpha

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Comme n’importe quel youtubeur rétro paresseux essaiera de vous l’apprendre, chez SEGA, le mot "Genesis" est avant tout le nom américain de la Mega Drive. Pourtant, depuis peu, c'est aussi le terme grâce auquel l'éditeur tente de reprendre un peu du juteux marché des freemium, avec une nouvelle version de son célèbre jeu en ligne, Phantasy Star Online 2, hélas un peu vieillissant.
1000 ans après Phantasy Star Online 2, notre histoire commence sur la planète Halpha. Un joli caillou à la nature luxuriante, où se mêlent - que mon prof de fac me pardonne - tradition et modernité. Le joueur y incarne un membre d’ARKS, une unité créée pour défendre la planète contre des formes de vies mystérieuses et biomécaniques arrivées d’on ne sait où : les DOLLS. Voilà pour les bases de l’histoire de Genesis, qui s’avèreront nécessaires pour pouvoir comprendre un peu le contexte dans lequel vous allez être invité à créer votre nouveau personnage. Comme tout bon jeu communautaire en ligne qui se respecte, le titre de SEGA vous laissera en effet choisir en premier lieu l’apparence de votre avatar. On commence donc de manière classique par choisir sa race parmi quatre bases disponibles : humaine, Newman (les elfes de l’espace), Cast (les robots) ou Deuman (les hybrides animaux).

Race qui n’aura aucune incidence sur le reste du jeu puisque contrairement à Phantasy Star Online et sa suite, les compétences et capacités des personnages sont toutes égales. On pourra donc à loisir se créer un robot magicien ou un elfe guerrier malingre sans craindre d’avoir des soucis de puissance ou d’efficacité, ce qui est plutôt agréable. Or donc, une fois votre personnage, forcément magnifique, enfin terminé, vous allez être directement catapulté dans le scénario-didacticiel destiné à vous mettre dans le bain. Je ne vous ferai pas l’affront de vous en parler ici, tout simplement parce que d’une part nous en avons déjà fait la découverte ensemble lors d’un GK Live la semaine dernière, mais aussi et surtout, parce qu’il vaut mieux que vous le découvriez par vous-même dans la mesure où il est déjà assez léger.
Fente à Giscard
Première constatation lorsqu'on a le contrôle de son personnage : c’est vif, c’est rapide, et ça part dans tous les sens. Les dix ans de PSO2, qui était resté un jeu très terre à terre malgré une volonté de proposer des zones « ouvertes », prennent un sacré coup de vieux avec cet énorme virage action débridée choisie ici pour New Genesis. Comprenant qu’il y avait une carte à jouer sur ce créneau assez peu exploité du jeu d’action-aventure nerveux, SEGA a mis tous les potards de la japanimation à fond pour nous offrir des séquences dignes des Chevaliers du Zodiaque. Quelle que soit votre classe de personnage, vous allez donc pouvoir courir à grande vitesse, réaliser des doubles sauts vertigineux et surtout planer dans une forme de lévitation photonique hyper-classe. Un mouvement qui offrire à votre personnage un saut semi-automatique dès qu’il entrera en contact avec une surface verticale, vous permettant de bondir comme un cabri sur des pans de montagnes très escarpés, terminant de donner à vos déplacements la grâce et la vitesse d’exécution d’un ninja échappé de vos dessins animés préférés.

Bien entendu, sans fluidité, la vitesse n’est rien. Et bien que le jeu ne soit pas des plus impressionnants graphiquement à l’allumage de la surpuissante Xbox Series X, un petit passage dans le menu de configuration permettra d'en tirer le maximum. Il existe trois configurations pré-réglées, mais je vous conseille fortement de les ignorer pour aller, de vos mains délicates, pousser les petits potards à fond un par un. Textures, ombres, hop, on active tout, et on se retrouve avec un jeu à la fois beau, très coloré, aux contrastes saisissants, et au déroulement aussi fluide que rapide. Très rapide… Avec une telle vitesse d’exécution et de déroulement, on peut donc commencer à se demander si l’aspect RPG de cet action-RPG n’aurait pas été un peu négligé. Heureusement, il n’en est rien. C'est même le contraire.
Avec sa structure de freemium, PSO2NG doit faire un maximum d’efforts pour conserver ses joueurs. Cela passe par un cœur de jeu qui encourage la chasse aux objets, et qui multiplie les possibilités de s’améliorer. En plus des classiques points de compétences que l’on obtient en montant de niveaux ou en remplissant des épreuves, il est possible d’améliorer à peu près tout ce que l’on peut équiper dans les différentes boutiques de l’unique ville du jeu, intelligemment baptisée Central City. Les armes ont ainsi des niveaux qu’il faudra augmenter en sacrifiant d’autres armes, mais il est également possible de leur adjoindre des capacités supplémentaires (selon le nombre d’espaces disponibles) grâce à des objets obtenus en tuant des ennemis. Bien entendu, ces objets proposeront des capacités plus ou moins intéressantes selon leur rareté, et surtout, il vous en faudra un certain nombre pour espérer ajouter ces capacités à vos armes car leur ajout est soumis à un pourcentage de réussite. Sachant que l’on peut échouer de manière impitoyable même avec 92% de réussite, il faudra s’armer de patience. Enfin, une fois que votre arme aura atteint son potentiel maximum, il sera encore possible de la sublimer grâce à de nombreux ingrédients que vous devrez vous-même miner (ou acheter avec du vrai argent), pour l'étoffer encore davantage.
L’art murier
Ayant surtout joué au premier PSO, j’ai été surpris par le nombre finalement assez restreint d’armes de Genesis, mais ce n’était d’une part qu’à cause du système d’amélioration, et d'autre part car le jeu est pour le moment assez limité. En effet, à l'heure où j’écris ces lignes, l'évolution du personnage s’arrête au niveau 20, ce qui correspond environ à quarante ou cinquante heures de jeu. De quoi avoir un grand et bel aperçu de ce que propose PSO2NG, mais surtout de ce qu’il promet pour la suite. Un grand monde ouvert entièrement libre (ou presque) dans lequel on peut se balader à toute vitesse, mais aussi une liberté qui se retrouve dans la possibilité de se téléporter rapidement et gratuitement à partir de n’importe où, à des points clés du monde disponible (pour peu que l’on s’y soit déjà rendu à pied une fois, bien entendu) . Le scénario principal du jeu est d’ailleurs légèrement tiraillé entre deux tendances : vous laisser explorer solo le monde en vous donnant des missions qui vous font traverser les différentes régions dans le « bon » ordre pour vous éviter de rencontrer des ennemis trop forts pour vous, ou vous apprendre la patience d’obtenir de quoi devenir plus puissant.
Plusieurs fois en effet, le joueur sera confronté à des « murs » de scénario dans lequel les PNJ, au demeurant fort sympathiques, vous ramèneront dans le concret avec une requête du genre : « On te filerai bien une nouvelle mission, mais va d’abord atteindre une puissance de 950 ». Vous voilà donc obligé de grinder comme on dit dans le jargon, à devoir retourner toutes les régions pour trouver des épreuves permettant de gagner des points de compétence, ou encore tuer des monstres sans discontinuer en espérant, non pas passer de niveau (les points d’expérience étant très faibles) mais plutôt obtenir des matériaux et éléments permettant d’augmenter la puissance de vos équipements pour passer ce fameux cap des 950. Un point de passage très frustrant, qui crée le premier moment « tu t’accroches ou tu payes » qui sera déterminant dans votre relation avec PSO2NG.

Conception freemium oblige, le jeu vous récompensera cependant si vous vous connectez tous les jours par des bonus et des tickets à gratter gratuits et payants permettant d’obtenir des objets d’amélioratio par exemple, mais vous mettrez essentiellement la main sur des éléments cosmétiques. On conserve ainsi l’aspect hautement mis en avant du précédent volet sur les accessoires liés à l’apparence des personnages. Costumes, maillots de bains, déguisements, mais aussi réactions, danses ou poses spéciales pour faire le beau : tout est déjà là pour ceux qui souhaitent briller devant les autres. Le jeu se devant de rester accessible sans dépenser un seul euro, les avantages payants sont surtout là pour améliorer le confort du joueur. Payer vous donne ainsi le droit de réinitialiser vos arbres de compétences, ouvre l'accès à des stockages supplémentaires pour vos objets ou encore l'autorisation de revendre vos objets aux enchères. Rien de vital donc, mais des choses parfois basiques et importantes. Dans la série des autres avantages « payants » du jeu, on trouve des objets très rares qui, une fois utilisés, augmentent votre pourcentage de chance d’obtenir des armes et accessoires rarissimes après avoir tué des ennemis, ou encore des objets qui, ajoutés lors du custom de vos armes, augmentent la chance d’obtenir des résultats exceptionnels.
Massivement multijoueur ?
Dans ce qu'on appelle le monde persistant, quel sera le rôle des différents joueurs que vous allez rencontrer au cours de vos nombreuses aventures ? Au vu de notre expérience, pour l’instant le jeu est avant tout un grand bac à sable coopératif, puisqu’orienté très action. Le système de jeu nous encourage d’ailleurs dans cette vision dans la mesure où il est possible d’obtenir des objets et des points d’expérience pour un ennemi tué par un autre joueur si vous étiez dans le coin, même si vous ne faites pas partie du même groupe. Il sera d’ailleurs aussi possible de taper un ennemi déjà combattu par d’autres, les combats « libres » contre les ennemis dans le monde ouvert n’étant ni exclusifs ni instanciés. Il m’est par exemple arrivé en étant niveau 7 ou 8, de croiser un groupe de joueurs puissants en train de combattre un monstre unique de très haut niveau, et de modestement participer aux dégâts, me permettant d’obtenir quelques objets fort sympathiques. Pour l’instant, les seules instances de combat « isolées » ont lieu régulièrement via l’arrivée limitée dans le temps de DOLLS surpuissants, qu'il faut confronter pour que le jeu vous groupe par groupes de huit, avant de vous envoyer dans une zone où vous attend un boss bien balèze qui, s’il est généreux, vous lâchera quelques armes et capsules d’amélioration rares et agréables.

En dehors de ces instances réservées à des personnages d’une puissance de 1185 et plus, le jeu en meute sera, d’une manière générale, très encouragé. Le monde qui est pour l’instant accessible propose différentes régions dans lesquelles sont réunis les monstres à abattre par groupes. A chaque fois que vous allez vaincre un groupe de monstres, une jauge PSE va augmenter. Lorsque cette jauge sera remplie, vous rentrerez alors en phase PSE Burst puis PSE Climax, signifiant qu’une grande horde de monstres va apparaître, cette horde comprenant systématiquement des monstres rares. Tous les joueurs auront donc intérêt à combattre les mêmes monstres pour battre les groupes le plus rapidement possible, et multiplier ainsi le nombre de PSE Burst en un minimum de temps. Ces sessions seront donc longues mais très dynamiques, donnant réellement le sentiment de combattre dans une mêlée acharnée. Et malgré la répétitivité de l’action, l’effet de groupe fonctionne et PSO2NG brille vraiment là encore par la vitesse de déroulement du jeu.

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