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Diablo 4 : rogue-like, mort permanente et baston à la Batman Arkham... La version abandonnée qu'on n'aura jamais

Nom de code : Projet Hades

Par Kyujilo ( @KyujiloSenpai ) ,

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Il y a une dizaine d'années, Blizzard envisageait une version de Diablo 4 qui aurait transformé son gameplay emblématique en une expérience radicalement différente, marquée par des combats rapprochés à la manière des jeux Batman: Arkham et des éléments roguelike, y compris la permadeath.

L'affaire a été révélée par Wired, qui a publié un extrait du nouveau livre de Jason Schreier intitulé Play Nice: The Rise, Fall, and Future of Blizzard Entertainment. La conception initiale de Diablo 4 avait été confiée à Josh Mosqueira, le réalisateur de l'extension Reaper of Souls de Diablo 3. Le projet, alors nommé en interne Hades, aurait remplacé la vue isométrique traditionnelle par une caméra à la troisième personne, dans le but de pouvoir construire des combats plus intenses et dynamiques, le tout en s'appuyant sur un système de combat inspiré du free-flow des jeux Batman Arkham.

Les Chevaliers du Diablo : Chapitre Hadès

L'idée de Mosqueira était de réinventer de fond en comble la formule de Diablo, en s’éloignant du hack'n'slash pour proposer une expérience plus centrée sur des combats rapprochés, avec des animations au ralenti pour accentuer l'impact des coups. Ce Diablo roguelike devait également intégrer la mort permanente, dans le but d'ajouter un véritable enjeu dans chaque combat livré, sans possibilité de revenir en arrière.

Blizzard semblait avoir une grande confiance en Mosqueira, et il semblerait que ses propositions aient été validées en hauts lieux. Cependant, la mise en œuvre de cette vision s'est avérée problématique. Si le système de combat fonctionnait en mode solo, l’équipe n'a jamais réussi à faire fonctionner ce gameplay en combat rapproché en coopération tout en conservant l’essence de Diablo. La lenteur des animations et la difficulté à adapter cette formule au style multijoueur de la série ont mis d'énormes bâtons dans les roues du projet.

Malgré les efforts de l'équipe, le projet Hades n’a jamais abouti. À mesure que les problèmes techniques et conceptuels s’accumulaient, Mosqueira a progressivement cessé de venir au bureau, laissant l’équipe de Hades sans véritable direction. En juillet 2016, Mosqueira quitte officiellement Blizzard, marquant ainsi la fin du projet, qui sera finalement annulé peu après.

The Death and Resurrection Show

Toujours selon les mêmes sources, avant que Blizzard ne redémarre le développement de Diablo IV, une partie de l’équipe a organisé un game jam, un événement interne de création de jeux, qui a notamment conduit à l’introduction de la classe de nécromancien dans Diablo 3. Ce redémarrage a permis de remettre le projet sur les rails, menant à la version de Diablo 4 disponible aujourd'hui sur le marché, avec une formule bien connue, qui ne s'éloigne pas des canons de la série.

Bien que le concept original de Hades n'ait jamais vu le jour, certains éléments de cette vision ont trouvé leur place dans le Diablo IV actuel. Le récent lancement de l'extension Vessel of Hatred montre, avec l'arrivée du Sacresprit, une volonté de proposer un système de combat plus percutant, avec plus de feedback. On peut y voir une forme d'héritage indirect de ce Diablo IV jamais sorti.

Ajoutons que connaissant la fanbase de Blizzard, il est peu probable qu'une version rogue-like en vue à la 3ème personne, et une difficulté hardcore par défaut eut été bien accueillie.

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Kyujilo
Kyujilo

Ce dinosaure du JV est né en même temps que le ZX Spectrum. Quand il n'est pas en train de soulever de la fonte, ou d'arpenter les couloirs enfumés de sinistres revendeurs de vinyles, Kyujilo arpente les contrées virtuelles de Zebes ou d'Hallownest. N'ayant peur de rien, il affronte avec autant de ténacité les paysages pixellisés d'obscures productions indés ou les plaines buggées des pires AAA, non sans lâcher un tonitruant "Shôryûken" lorsqu'il terrasse un boss au bout de la cinquième heure de try hard. Cet indéboulonnable Malouin n'a qu'une devise : "Si à 50 ans on n'a pas lu Hokuto no Ken, c'est qu'on a quand même raté sa vie."

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