preview / Tokyo Game Show 2017 (TGS)

Preview : Gal Metal, quand la Switch passe à la caisse claire

One million cymbals

Par Puyo ( @puyogk ) ,

test disponible en date du 31 octobre 2018 à 17h00
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Gal Metal : Batterie faible Gal Metal ne réussit pas grand-chose dans ce qu'il entreprend. La direction artistique mignonnette et les quelques gags rigolos n'arrivent pas vraiment à racheter l'indigence du gameplay, l'ennui de la narration ni l'inconséquence globale du projet. A mi-chemin entre Wii Music et un ersatz fauché de Persona 5, Gal Metal ne mérite guère votre temps. Que vous soyez batteur dans l'âme ou simple amateur de jeux musicaux, on vous conseillera d'attendre sagement l'arrivée chez nous de Taiko No Tatsujin,... Lire le test

Par Pipomantis
Genre : Musique

Si la Switch a le vent en poupe au Japon, elle s'exposait de façon assez sporadique dans les allées du Tokyo Game Show 2017. Une compil de Resident Evil Revelations chez Capcom, des jeux familiaux chez Bandai Namco, quelques titres indies pour la plupart déjà sortis chez le petit label Fly High Works... A part Koei Tecmo qui peut se payer le luxe d'exhiber Fire Emblem Warriors sur ses terres en laissant les autres marchés à Nintendo, rares étaient finalement les vraies exclusivités Switch jouables à Makuhari. C'était sans compter la présence de DMM Games et de son étonnant jeu musical Gal Metal, directement passé par la case #LeJapon.

Devenu roi du porno en VOD sur le sol nippon, le genre d'accroche qui vous vaut les faveurs des moteurs de recherche, DMM.com a trouvé une autre poule aux oeufs d'or sur le créneau du free to play. On lui doit notamment des titres comme Kantai Collection, un jeu de stratégie sur navigateur où les navires de guerre sont à l'effigie de nymphettes mignonnes, le genre d'anthropomorphisme inavouable sauf au Japon. En résumé, la boîte déborde de fric, assez pour s'assurer les droits du phénomène PUBG sur le sol nippon, pour néogicer ceux de Terra Battle 2 sur mobiles ou tout simplement pour lancer un premier jeu Switch sous la houlette de Tak Fujii. Mais si, le rasta passé à la postérité pour son inimitable One Million Troops un soir d'E3. Et accessoirement un grand fan de musique, jusqu'à asservir une drôle de mascotte pour rejouer Silent Jealousy de X Japan devant une assistance médusée.

Tout ça pour dire qu'on nage en plein délire, et que ce n'est rien en comparaison du concept de Gal Metal, qui est en quelque sorte la fusion de Oendan, Gitaroo Man et Wii Music, ce qui vous place en haut de la liste côté psychotropes. Comme dans le chef-d'oeuvre signé iNiS, des cases de manga vous narrent l'intrigue case après case. Celle-ci consiste pour ce premier chapitre à repousser une invasion d'extra-terrestres à gueule de poulpe grâce au pouvoir du metal, un son qui les rend visiblement aussi maboules que votre belle-famille au vin d'honneur. Les dessins archi naïfs signés Toshinao Aoki et les dialogues complètement décalés de Shuhô Imai (Tokyo Majin Gakuen) sont là pour garantir une ambiance assez barrée pour qui prendra le temps de savourer les dialogues. Pour avoir essayé mollement de les déchiffrer pendant les six sessions précédant la nôtre, on retiendra quand même le coup de la fusion du héros et de l'héroïne, l'esprit de l'un cohabitant avec le corps de l'autre, ce qui induit tous les gags vus et revus sur la présence d'appendices mammaires dont le Japon raffolle, bien avant le succès sidérant de Your Name.

Et le jeu alors ? Alors. On évoquait Wii Music, et ce n'est peut-être pas aussi nul. Mais à ce stade, on a encore un peu de mal à comprendre ce qu'un jeu de batterie de ce genre peut venir faire sur Switch, sauf pour illustrer les différentes nuances de vibration HD mises en avant par Nintendo depuis l'annonce de la machine. Un petit coup à droite pour la caisse claire, un petit mouvement de poignet (avec la dragonne !) sur la gauche, et des frappes synchronisées pour les cymbales : effectivement, suivant l'action du joueur, la sensation de vibration se fait plus ou moins intense. Mais quand la plupart des jeux musicaux vous imposent une sorte de partition à respecter par le biais d'icônes ou autres, Gal Metal vous laisse libre d'improviser derrière la batterie, pendant que votre petite troupe d'héroïnes, membres du "club de métal" du lycée (coucou K-On!!) essaieront tant bien que mal de calquer la 9ème Symphonie version électrique sur votre propre tempo.

S'ensuit un jeu de rythme franchement étrange où la moindre hésitation ralentit ou augmente la cadence, au risque de vous faire perdre le tempo pour de bon. Soit le jeu requiert une précision délirante pour laisser libre court à vos pulsions de solos et de breaks savants, soit on entre dans le cercle vicieux de la reconnaissance de mouvement qui déséquilibre tout le concept. L'évaluation pas très claire, les effets de flammes à n'en plus finir, et surtout la laideur du style graphique une fois en jeu nous rappellent qu'il s'agit encore d'un titre en développement, et qu'il faudra sans doute attendre d'en voir plus avant d'appliquer la sentence. Disons pour être poli que cette première rencontre au TGS ne nous a pas donné autant envie de headbanger que la nana de la vidéo, mais accordons-lui le bénéfice du doute : Gal Metal est prévu pour février prochain au Japon, ce qui laisse encore une petite marge pour peaufiner ce qui peut l'être.

Puyo
Puyo Nicolas Verlet

Archiviste du jeu vidéo japonais, Grand Arbre Mojo de la rédaction et plus vieil agent infiltré par Nintendo dans la presse française. Puyo est devenu rédacteur en chef, parce qu'on n'avait pas d'autres choix sous la main. A relié les îles de l'archipel francilien pour reforger le katana et fédérer les clans Hellot et Andreyev sous la bannière Gaijin Dash, "le meilleur podcast de France" selon les fans, "c'est quoi cette merde ?" selon PC Gamer.

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